Programmation et logistique

Planifier des activités de plein air accessibles

La programmation et la logistique rassemblent tous les éléments entourant les activités, l’accueil des personnes et l’offre de services. Elles tiennent compte également de l’organisation de ces éléments permettant la mise en place de conditions de pratique de plein air optimales.

Au début de la saison ou de l’année, transmettre et mettre les informations nécessaires à la disposition des personnes intéressées assure la connaissance et une bonne compréhension de tous les aspects entourant les activités offertes. Avoir accès à différentes informations s’avère bénéfique pour soutenir une personne lorsqu’elle cherche des renseignements sur des activités et permet d’optimiser son expérience selon ses potentiels. Voici quelques exemples d’informations à fournir:

• Lieu de pratique avec adresse;
• Horaire d’ouverture et des activités;
• Tarification;
• Accessibilité des infrastructures, du site, et des activités (avec description et photos);
• Services disponibles sur place (service de restauration, surveillance à la piscine, premiers soins, boutique, etc.);
• Possibilité d’emprunter ou louer des équipements (incluant les équipements adaptés), avec procédures et tarifs;
• Description des activités (distances, temps moyen, niveau de difficulté, obstacles possibles, etc.);
• Possibilité d’accompagnement;
• Politique d’admission des animaux d’assistance, de soutien, et de compagnie;
• Partenariat avec la Carte Accompagnement Loisir;
• Matériel, habillement et nutrition suggérés pour participer;
• Etc.

Ces informations doivent être communiquées par différents moyens. Par exemple: apparaître sur le site Web, être nommées au téléphone, affichées à l’entrée du site, etc.

Il est intéressant de visiter le milieu avec une lunette « personne handicapée » selon les différents besoins présentés plus haut et de cibler les obstacles ainsi que les différentes stratégies possibles d’intervention. L’AQLPH a d’ailleurs développé un outil pour accompagner le processus de rendre une activité plus inclusive. Cet outil s’appelle la « Roue des variables inclusives », et est disponible avec son guide d’utilisation sur le site Web de l’AQLPH. L’outil présente différentes catégories de variables à prendre en considération pour adapter une activité ou une programmation. Ces catégories permettent d’élaborer des stratégies d’inclusion qui prennent en considération un grand nombre de besoins.

Par exemple, quant aux modalités d’animation ou de fonctionnement:

• Prévoir les périodes de transition et de déplacement en fonction des besoins de l’ensemble du groupe;
• Optimiser les déplacements (par exemple en y intégrant des activités);
• Rechercher un équilibre entre défi et potentiel pour éviter tant l’échec que l’ennui, et ce, pour toutes les personnes participantes;
• Ajuster et varier les modalités d’animation des activités au fil de la journée ou de l’activité;
• Préciser le rôle de chacun (personne à l’animation, la personne accompagnante, etc.) en lien avec la qualité des interactions;
• Prévoir des activités de présentation et de connaissance des personnes participantes;
• Prévoir des activités propices au développement de relations positives.

Pour les personnes responsables de la programmation et de l’animation, bien connaître son groupe peut faire toute la différence. Il peut être bénéfique de poser quelques questions à la personne responsable du groupe (inspirées du Guide Ateliers culinaires créateurs de bonheur, Unité régionale Loisir et Sports Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, 2023):

• Quel est le niveau de préparation et d’expérience du groupe relativement à l’activité prévue?
• Combien de personnes seront présentes? Y a-t-il des personnes accompagnatrices?
• Combien de personnes sont à mobilité réduite? Y a-t-il un besoin pour des équipements adaptés?
• Est-ce que certaines personnes ont des défis de motricité? D’équilibre?
• Est-ce que certaines personnes ont des défis face aux températures chaudes ou froides? (Diminution de la sensibilité, perception altérée)
• Est-ce que des personnes ont besoin d’accommodements sensoriels (diminution du bruit, de la lumière, descriptions audiovisuelles)?
• Y a-t-il des personnes à mettre en équipe ou à éviter de jumeler?
• Y a-t-il des gens qui bénéficieraient à exercer plus de responsabilités?

De plus, quelques actions peuvent être mises en place pour mieux préparer les groupes à une activité de plein air. En voici quelques exemples :

• Regarder les prévisions météorologiques ensemble afin de bien se préparer;
• Animer une discussion sur ce qui doit être apporté dans son sac à dos et porté le jour de l’activité;
• Pratiquer à enfiler les équipements de sécurité ou spécialisés (ex : vestes de flottaison, bottes de ski, raquettes, etc.);
• Pratiquer à réaliser les mouvements à l’intérieur ou sur un terrain connu (ex : se pratiquer à pagayer un canot tout en étant assis sur un quai, pratiquer à pagayer un kayak dans un gymnase, utiliser des bâtons de marche dans le quartier, monter et démonter une tente dans un local ou au parc à proximité);
• Regarder les cartes et images du site de l’activité à l’avance.

L’outil « Pratiques inclusives générale » contient un grand nombre d’astuces supplémentaires.

Toutes ces informations permettront de mieux planifier l’activité et favoriseront une expérience positive pour tous et toutes.

À la fin d’une saison ou de l’année, il est intéressant d’évaluer la participation inclusive, d’établir un échéancier et planifier une continuité des pratiques de plein air inclusive et sécuritaire.